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ses frères, et vainqueur de Chilpéric à Vienne, n’épargna de ses neveux et nièces que cette jeune Clotilde qui porta la loi chrétienne sur le trône des Francs ; Clovis vengea la famille de son épouse et gagna sur Gondebaud la bataille dite de Fleurey sur-Ouche, mais qu’un savant moderne a démontré avoir été donnée dans les environs de Dijon ; le Roi des Bourguignons fut vaincu par la trahison de son frère Godégésile qui ne s’étoit joint à lui que pour mieux le trahir ; en effet, s’étant réuni à Clovis pendant le combat, les Bourguignons pris en flanc, furent défaits par les Français : mais peu après Gondebaud ayant repris ses avantages, força Godégésile dans Vienne, et le fit massacrer dans l’église même où il s’étoit réfugié.

Gondebaud employa les loisirs de la paix à rédiger ces fameuses lois appelées de son nom gombettes, que l’immortel Montesquieu réputoit les plus sages des peuples de ces temps-là ; Sigismond lui succéda, et fut