Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(6)

attendrissante jusqu’à répandre des larmes, y fit néanmoins céder les intérêts de la politique, condamna Epponine à la mort avec son mari, et ne fit grâce qu’aux enfans. Plutarque dit que ce trait fut le plus odieux et le plus tragique du règne de cet Empereur.

Un siècle se passa sans que l’histoire signalât aucun événement marquant dans cette contrée de l’empire des Gaules. L’an 173, la religion chrétienne y fut apportée par Benigne, Symphorien, Andoche et Thyrse, qui scellèrent de leur sang les vérités qu’ils étoient venus annoncer aux peuples de la Bourgogne.

À l’époque où trente tyrans se disputoient l’empire des Césars, Crocus et ses Vandales ravagèrent la Gaule, y mirent tout à feu et à sang ; Langres fut emporté d’assaut, ses habitans furent passés au fil de l’épée, Saint Didier, Évêque du diocèse, eut la tête tranchée par les ordres du vainqueur qui poursuivit le cours de ses