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poésie ; il chanta la volupté avec la délicatesse de Catulle et la licence de Pétrone ; ses poésies qui étoient l’image de ses mœurs, furent publiées en 1548, sous le titre de Juvenilia Bezæ, et réimprimées par Barbou en 1757.

Disciple le plus fidèle de Calvin, ce fut lui qu’il députa au colloque de Poissy en 1561 ; ministre de Genève après la mort de son chef, il devint le coryphée de sa secte, parut avec éclat aux conférences de Berne et de la Rochelle. Son éloquence, les agrémens de sa conversation, ses manières insinuantes, son heureuse vieillesse, le firent appeler par ses partisans le phénix de son siècle ; il mourut le 23 octobre 1605. On a imprimé une foule de ses ouvrages en matière de religion. Son portrait est gravé par Granthome, Odiœuvre et Desrochers.

Rue Dubois.Ce bâtiment à gauche est l’ancien couvent des Minimes, reçus à Dijon en 1599, et auxquels on céda l’ancien collège des Martins : la duchesse de Bellegarde, Bénigne Frasans et Mi-