Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(182)

frégate la Belle-Isle, contre trois vaisseaux ennemis ; la frégate est démâtée, criblée, faisant eau de toutes parts ; Thurot est inébranlable, et préférant la mort à la honte de baisser son pavillon, il lâche sa dernière bordée ; à l’instant il est atteint dans l’estomac d’une balle de pierrier, et meurt sur son bord les armes à la main, le 28 février 1760 ; son corps fut jeté à la mer ainsi qu’il l’avoit désiré, ne voulant pas même tomber mort entre les mains de ses ennemis. Son portrait est gravé par Petit.

M. de la Place lui fit l’épitaphe suivante, la meilleure de celles qui parurent dans le temps :

Jeune et trahi par la victoire,
Ci-gît l’intrépide Thurot
Qui vécut assez pour sa gloire,
Et pour l’État mourut trop tôt.

Sur le local de la rue Turgot, existoit dans le XI.e siècle une chapelle dite de Notre-Dame ; elle fut cédée aux Cordeliers, qui furent établis à Dijon vers 1243 ; leur église ne fut