Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(136)

pouffant de rire, que son coëffeur lut avoit dit, tout en le poudrant, voyez-vous, Monsieur, quoique je ne sois qu’un misérable carabin, je n’ai pas plus de religion qu’un autre ; on conclut que la révolution ne tardera pas à se consommer, qu’il faut absolument que la superstition et le fanatisme fassent place à la philosophie, et l’on en est à calculer la probabilité de l’époque, et quels seront ceux de la société qui verront le règne de la raison. Les plus vieux se plaignoient de ne pouvoir s’en flatter, les plus jeunes se réjouissoient d’en avoir une espérance très vraisemblable, et l’on félicitoit surtout l’académie d’en avoir préparé le grand œuvre, et d’avoir été le chef-lieu, le centre, le mobile de la liberté de penser.

« Un seul des convives n’avoit point pris de part à toute la joie de cette conversation, et avoit même laissé tomber tout doucement quelques plaisanteries sur notre bel enthousiasme. C’étoit