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Cazotte avoit cultivé avec succès les belles-lettres et la poésie ; ses œuvres mêlées ont été publiées en 2 vol. in-8.°, parmi lesquelles on distingue le poëme d’Olivier, le Diable amoureux, le Lord-impromptu, et quelques poésies fugitives assez aimables.

On lit dans les œuvres posthumes de M. de la Harpe, qu’il a été trouvé dans ses papiers le morceau suivant :

« Il me semble que c’étoit hier, et c’étoit cependant au commencement de 1788. Nous étions à table chez un de nos confrères à l’académie, grand seigneur et homme d’esprit ; la compagnie étoit nombreuse et de tout état, gens de cour, gens de robe, gens de lettres, académiciens, etc. On avoit fait grande chère comme de coutume ; au dessert, les vins de Malvoisie et de Constance ajoutoient à la gaîté de la bonne compagnie, cette sorte de liberté qui n’en gardoit pas toujours le ton ; on en étoit alors venu dans le monde au point où tout est permis pour faire rire. Champfort