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chesse d’Angoulême, en apprenant le triste résultat de cette bataille, que mon fils n’en a-t-il cru à votre expérience ! il seroit libre, et vous seriez vivant.

Ce château soutint encore une espèce de siège sous les troubles de la fronde : Commeau qui y commandoit pour Mazarin, sommé par le comte de Tavannes de rendre la place, pour toute réponse fit faire une décharge sur les envoyés du comte, et peu après livra cette forteresse au duc de Vendôme moyennant dix mille francs.

En 1651, le duc d’Épernon qui avoit échangé avec le prince de Condé[1]

  1. Louis II de Bourbon, le Grand Condé, étoit gouverneur de Bourgogne depuis 1646 ; vous me permettrez de vous dire un mot de ce grand capitaine, le rival et l’émule de Turenne, le vainqueur de Rocroi, de Fribourg et de Norlingue, de Senef, de Tolhuis et de Merci, plus grand s’il n’eût jamais tourné ses armes contre sa patrie : aussi disoit-il, Si j’avois à me changer, ce seroit en Turenne. Son génie