m’indiquât soudain l’un d’eux, En un jour, j’en eus malgré tout une cohorte d’une dizaine, que j’accrus peu à peu, les faisant sortir dans l’ordre de leur coupole, à l’heure que je passais chaque matin à consolider ma mémoire, et parfois, la mousson soufflant, le ruisseau coulant, comme vient justement un vers à un académicien poète, un nom neuf d’académicien se fichait d’Europe en mon cerveau. Flèches légères, moins aiguës évidemment que celles de l’amour, mais qui atteignaient au moins, autant que la mémoire, une sorte d’amitié. Ainsi arriva à midi, un paon blanc grattant du bec sa queue qui s’écarta en deux gerbes comme l’eau d’une fontaine sous un doigt, à la seule pensée de jet d’eau, l’académicien Henri de Régnier, qui m’apporta du même coup tout un monde auquel je ne pensais plus, le jaspe, le jade, le stuc vénitien, l’onyx, noms étranges, moins usés pour moi, qui résistaient mieux aux termites de ma mémoire que calcaire, grès on cailloux. Ainsi vint, le soir du même jour, en retard d’un jour sur lui à cette course autour du monde, l’académicien René Boylesve, grâce à une vraie ressemblance formée par des branches d’arbre, de tous les académiciens pour moi le plus palpable. — Puis, m’atteignant non comme une fléchette, celui-là, mais comme une
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