Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/255

Cette page n’a pas encore été corrigée

« · 1"RIOIIPBE DU PATHÉTIQUI 247

hauts portails avec leurs écussons, je l’arrête devant l’hôtel construit jadis de biais, en retrait, à cause d’un arbre depuis des siècles d’ailleurs disparu, et dans l’angle vide, ’me retourna nt, je l’oblige à se loger une minute. J e f’ais le tour du bassin de la Concorde, le tour de Saint-Roch : il y à une source, une église entière prises dans notre.chemin. De sa main il eff1e ure l’eau, de sa canne il touche le chien de pierre. Je l’amène vers la Seine, et ne sentant pas que la route descend, moins fatigué, Beyllex se croit moins triste, ilveut être moins seul, d’un pas il se rapproche. Mais, en tournant la tête, je le maintiens à sa distance. Du milieu du pont, je jette au fleuve une lettre ; du parapet d’aval il la voit entraînée, il reconnaît le papier d’At !.1’e, et la lettre va tout droit, et elle passe dans le pont suivant par l’arche du milieu. Nous allons face à l’étoile qui a reparu cet été après vingt ans, et ceux qui alors firent des vœux doivent s’occuper à tout rendre. Nous allons. Voici la maison où mourut Philippe, et qui avance, elle, pour être à l’ombre d’un platane. Voici le jardin où dorment des chevreuils, des ânes du Thibet avec de petits cœurs affectueux qui battent trop vite, et où, de tous les animaux que connut Buffon