Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

sa ~· on xx urningux l ’ "

une seconde voie lactée... Le bruit de Paris ne couvre pas entièrement le bruit des mondes, et l’on entend tourner le plus proche. Un enfant y gémit, un perroquet y siffle. Des ailes, des voix m’ef£leurent et m’otïrent le char même de la nuit. ignorant, un pauvre cocher persiste à me suivre et vante son fiacre.

Me voici dans Pavenue déserte. Je viens de quitter Anne. Beyllex est grand, solide. Que n’est-il pas ? il est doux, beau Pour être moins seul, je marche au milieu de la chaussée et q ainsi je n’ai pas besoin, comme contrepoids ou I comme écho, d’un passant sur l’autre trottoir. Les étoiles, puisque c’est leur nom, orgueilleusement l’attisent et se croient incomparables, hormis une seule, qu’on sent indifférente à la terre, qu’on aime plus encore, et qui indique avec amour le pôle, d’une planète inconnue. Un chien m’accompagne. Parfois je veux le caresser. Il me menace alors de ses dents, puis il se remet à me suivre... Il me hait... Il m’aime... q

Voici que Pavenue sejette dans un quartier de boutiques, peuplé d’enfants. Ils s’ébattent dans I cette première heure de la nuit, et on les rappelle suivant leur taille à mesure que la nuit