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impasse de l’avenue Victor-Hugo, envahissaient Paris, avec leur teint et leurs souliers en toute saison vernis. Amoureux de la bouquetière, ils achetaient toutes les fleurs et les envoyaient à leur amie charmée. Des Chiliens, des Colombiens, assis au coin de chaque terrasse, indiquaient une fausse saison, et les palmiers et les magnolias dans les music-halls. Mais, au centre du café, des Parisiennes mélancoliques ne gardaient de leur âge que leur automne. Mais les arbres du Luxembourg, sans feuilles depuis août, devinaient enfin sonnée, à une seconde près, l’heure sur laquelle ils étaient arrêtés depuis deux mois et soudain ne retenaient plus la sève de l’hiver. Des hommes sandwich es se distribuaient dans la ville avec, sur des panneaux, de gigantesques A... Mais c’était faux, c’étaient les dernières semaines · de l’année, les seules au contraire que rien n’eût marqué au chiffre d’Anne. Dans quinze jours il y aurait un an que je savais son nom. Je me forçai à profiter de ces derniers jours insouciants, gonflés au fond de cette année, qui résistaient comme une dernière bulle d’air et de soleil, sans mémoire, sans traces. Jours d’automne, rebelles tout le jour, mais qui, vers le soir, suivaient servilement le troupeau des q