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zoo sumu 1.: nuntwxgun

mière fois, fut calmée une grande peine. Je pensais à Lyzica. Ainsi l’on se pince la main quand 1 la tête vous fait trop mal. Le soleil se couchait. J Les rivières noires qui séparent aux Balkans les districts ennemis étaient maintenant une barrière de sang, séparaient des amis. Les paysans entassaient, prévoyant l’hiver ou l’orage, les 4 meules de paille au faîte des arbres. Trois en- é fants roumains poursuivaient une poule roumaine. Des buffles remuaient la vase, brouillant n les veines du Delta. Une lumière illuminait une j enseigne que je ne pouvais comprendre, et sur l’étang, tournant leur aile rose vers le couchant, leur aile blanche’vers l’orient, des flamants ali- gnés m’en donnaient la traduction, pour moi à peine plus lisible, en égyptien, en phénicien. Puis, vers l’est, ’se leva un croissant d’or. Je savais que c’était le vrai. J’en étais triste. J’en étais attristé comme le jour où je vis la vraie hermine, la vraie licorne... et triste aussi de voir ” un oiseau, qui fuyait la nuit depuis le pays même où la nuit était née, enfin rejoint, tomber A épuisé sur le wagon... et aussi d’apprendre, par le conducteur, qu’Ovide, à la même place j justement, le volage Ovide, pour toutes ces rai- é sons sans raison, était mort. ’

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