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’r TRIUMPH} DU PATKÉTIQUI 203 ’

- On à Munich, expliquai-je. P

e — Ab ! fit-elle.

En fait, on n’avait plus déjà qu’une plaine v déserte, des ifs, des sorbiers. Pendant tout le, voyage, Lyzica manqua ainsi les villes de deux minutes. Quand je lui disais : — C’est Vienne, D c’est Budapest, c’était toujours déjà une prairie solitaire, un hameau. Elle ne s’en étonnait pas. Elle regardait, elle disait :. ’ — Je n’aixne que Paris !

Telle fut notre amitié, parfaite, également partagée entre la présentation et l’adieu ; qui ’eut deux journées en tout, celle de la rencontre et celle du départ ; qui n’avait point de souvenirs dans le temps, déjà mille dans l’espace : -·— Ces trois arbres près de Salzbourg ! Ce pêcheur fou à Orsoval

Déjà fidèle, elle abandonnait, pour déjeuner à ma table, les amis moins anciens, celui de onze heures, celui de midi. Déjà jalouse, elle tenait à lire dans ma main qui je trompais avec ü elle, et elle y voyait que j’avais un vrai cœur ; elle voyait cela à maligne de tête. Elle mangeait avec des grâces : je la comparais à une chatte, et alors elle se récria, discute, comme si j’enteny dais qu’elle était en tous points faite comme une v