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’ TRXOHPÉK DU PATHÉTIQUE IQB qu’étend, je sentais vraies toutes les chaînes de la logique, de la pesanteur. Je n’essayai même pas de compter, d’un filet inflexible la table de multiplication m’enserrait, — même pas d’étendre la main à travers ces chiffres de fer. —·¥ Faites qu’elle ne soit pas Thérèse ! Maintenant je murmurais cette prière devant une foule de mères sensibles, de frères tendres, de musiciens alanguis. Eux du moins m’interrogeaient avec bonté : il s’agissait d’une jeune P fille nommée Laure... — Calmez-vous, Simon ! disaient-ils. Tout peut encore s’arranger. Vous ne rêvez pas, cette fois.iMais évitez de répéter ainsi deux fois les verbes. Vous indisposez vos meilleurs amis. Je leur expliquais alors mon malheur. — Je suis... je suis né pour le mariage. Les pères m’interrompaient : · u — Pourquoi répéter deux fois je suis né ? — Les couples fortunés ont deux enfants. Bonne excuse. Ils •se souriaient. Je poursuivais mon discours, encouragé. — Pour moi l’on élevait, l’on élevait cette jeune fille, nommée Laure ! I U — Nous la voyons, mais pourquoi deux fois l’on élevait » ?