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M ’ ’ TRIOHPHE nu PATHÉTIQUI l’]3 ’ agile. Parce que ma voix est claire. Parce que je suis partout à ma place, partout naturel. Nulle part je ne suis en surcharge. Jamais je ne suis l’ennuyeux, le grincheux, l’indiscret. Vous m’aimez parce que j’ai ma jeunesse à moi, une vraie jeunesse, puisée à la campagne et · aux vieux livres...

Elle m’interrompait, heureuse, flatteuse, ’alors · que j’allais me taire, convaincu d’avoir tout dit. — Je vous aime, Simon, parce que tout en vous est sécurité, — calme. J’aime votre entêtement et votre sagesse. Jamais je ne vous ai vu céder. Vous parlez sans grande émotion, mais toujours à une seule personne. Celle-là vous la, regardez, vous vous campez en face d’elle, les autres peuvent attendre. Vous me prendriez les mains, des que vous parlez ainsi, par les épaules vous m’attireriez, que je ne saurais point comment on vous résiste. J’adore aussi quand vous vous promenez, détaché soudain de tout, mais souriant encore, le long des autres. groupes ; vous avez l’air d’un sauveteur, ’d’un guide, d’un pilote. Vous adoptez des enfants trouvés. Vous épousez la femme d’un collègue, disparu, et la lui rendez quand il revient. Je vois ainsi Pallumeur de becs de gaz, grand J as