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Sur les lèvres d’Anne, je reconnaissais, après chacune de mes phrases, le sourire qui accompagnait mon départ. Dans ses yeux brillait -le dévouement, et presque la reconnaissance. On devinait qu’elle se félicitait maintenant de vivre, E — de vivre justement au milieu des hommes, au milieu des jeunes gens malicieux ou affectueux, des jeunes gens maigres, gras, dont les uns étaient prêts à se tuer pour elle, dont V les autres, chers égoïstes, étaient polis, étaient aimables.

— Vous aimez Lucien, qui vous écrivit une lettre pour s’excuser d’avoir pris votre main, à la campagne, le soir, devant ce grand incendie... Vous m’aimez un peu, moi aussi.

— Ahi Pourquoi ?

Un peu de méfiance à nouveau, dans son regard, un peu de dédain. Elle allait moins m’aimer, si j’étais peu perspicace. Sans orgueil, sans naïveté, je rassemblais en moi mes qualités, puisque je n’étais pas de ceux que l’on aime pour leurs défauts. Puis je parlais en regardant bien en face, ainsi que mon père me l’ordonnait autrefois pour lire dans mon visage, m’apprenant seulement à lire dans le sien. =—· Vous m’aimez parce que je suis grand, vif,