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IÃ2 SIMON LE PATHÉTIQUI v photographie, je pris un miroir, j’y vis Hélène ’ près de moi, joyeuse ; j’y vis l’envers de tous ses secrets, let de son lit immense, si ridicule, si débonnaire que nous nous mimes à rire. A Je ne sais quel enjouement nous gagnait à le voir lourdement approcher, dans le miroir qui s’inclinait, comme un gros navire qu’on suit au périscope. — Vous avez couché dans un lit-cage, Hélène ? Elle avait couché, en Bretagne, sur un matelas à roulettes ; endormie dans l’alcôve, elle sïétait ’ éveillée près de la-fenêtre., Et en Auvergne, elle avait eu, une fois, un litsi haut qu’elle ne savait ’ comment y grimper. - Alors ? Le front têtu, les yeux rieurs, elle ne répondait point. Je l’interrogeais sur les papillotes, les résilles. Soudain, ouvrant la porte, ·elle me ’poussa par traîtrise au dehors, et s’enl’erma. Du balcon, je reçus ses rires, je reçus un baiser... Il n’est pas de douceur plus grande que de voir une âme agitée devenir paisible... J’étais heureux ! A Un matin, en me réveillant, j’aperçus sur la ’

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