Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

i ’vhnantx msremn n’nsi.i¤n :39 1 I r ’ ’ Hélène avait vite deviné. Elle se plaisait davantage en ma présence ; elle me quittait avec peine ; avant de s’endormir, à la page ouverte de son journal, elle traçait mon nom en imitant mon écriture, comme si j’étais venu moi-même signer à minuit. Mais, illogiquement, alors que je m’attendais moi-même à voir s’irriter notre amour, accru de tout mon cœur nouveau, il se calma soudain, il devint modeste. Plus de luttes, plus de brouilles subites. Ce fut fini de lire nos poëtes au coin du feu, de nous égarer dans les quartiers misérables. Tous les pactes par lesquels nous devions nous comprendre dans l’ombre ou dans le silence furent dénoncés. Nous aimions nous rencontrer au restaurant, au théâtre. Au lieu d’échanger, dans un square perdu, sur le bord d’un canal de banlieue, de petites douleurs qui souvent n’étaient pas à nous, et de partager aux portes de Paris le butin qu’y fait en un jour une âme rôdeuse, nous nous donnions rendez-vous dans les églises à la grand-messe, dans les musées i l’heure du soleil, à