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134 simon z.: xwrnirzgvn. ’

journée assez de souvenirs pour parler de mi mère d’une voix naturelle, pour laisser croire · qu’elle n’était morte que voilà deux ans, qu’hier, L et faire ainsi des envieux. Mère qui avait un jour ’ de moins que je n’ai aujourd’hui, de sorte qu’un tendre droit d’aînesse m’a permis ce matin d’ouvrir ses coffrets, de lire ses lettres d’avant W son mariage, d’avant ma naissance, où pas un mot ne trahit que je fusse alors ignoré. Mère dont tous les baisers — et l’un à côté de l’autre ceux-là même qu’elle mit à la même place tenaient au large sur mon front, l’idée me vint 4 soudain quedans son rêve le plus hardi jamais p elle n’avait imaginé la vie de son fils aussi facile, aussi triomphale ; j’eus Pangcisse d’être sorti du tendre faisceau de sa pensée et de ses souhaits ; je m’assis, je me courbai, j’évitai tout geste pour que ni ma tête, ni mes mains ne lui devinssent invisibles. Le jour arriva enûn —· jour heureux — où je sentis mon cœur juste au centre de son regard.

Un homme ne change point de passé et g d’âme sans que ses voisins s’en aperçoivent. On * devina que l’enfant triste dont je ne lâchais plus r la main me rendait méfiant de toutce qui zst ’ luxe et éclat. Mon affection pour Hélène fut$ou-