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sa mort. Heureux de se baigner dans l’étang ; mais une crampe le prenait, il fermait les yeux, —· et sans espérer même la consolation, due aux ’ noyés, de revoir toute sa vie, il en avait eu si peu, 1 — un nageur vantard, pour sauver ce corps do- il cile, décidé à rester souple, à flotter, l’assommait d’abord à coups de poing. Tristes histoires aussi ’ que celles de son chien écrasé, de son chat volé, de sa chèvre vendue, unique chien, unique chat, chèvre unique, car son père ne l’autorisait point à remplacer la bête disparue par une bête de même espèce, et le condamnait ainsi à n’avoir plu s que des compagnons de moins en moins intelligents, c’est-à-dire, — les animaux sont comme les hommes, — de moins en moins caressants : un écureuil, une tortue. A son départ pour le lycée il en était aux vers à soie et aux corbeaux, Enfant toujours vêtu dès lors d’une vareuse bleue et d’un pantalon noir. Enfant sans ceinture à boncle de diamant, sans · guêtres de peau de requin, sans toque de grèbe.

  • Enfant sans mère l... ’

î I- Ma mère ? Les braves, les honnêtes gens, qui ï pensent que j’ai encore ma mère. Je n’aurais plus supporté d’un étranger qu’il me sût orphelin. J’ai vu d’ailleurs ma mère, je ·l’ai touchée