Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

l B l rnounwi une danamnni io ;} Seine ; j’étais du des parcs. Chacun de nous marquait tout haut les plaisirs ou les dangers que l’autre, tantôt, lui avait cachés. Une péniche vide dérivaitfelle la reconnut, c’était le premier bateau rencontré à notre départ ; notre ancien fleuve s’était maintenant écoulé et tout ce que nous voyions de la Seine, en amont, était d’eau neuve. -

Nous allions. Une autre voiture, depuis un moment, nous faisait escorte. Plus vigoureuse, plus rapide, elle ne cherchait pointà nous dépas- d ser. Elle s’entêtait-nous suivre, avec l’amitié qui Y unissait jadis deux corvettes, deux diligences. · Elle s’amusait à nous joindre aux montées, aux passages à niveau. Les trois enfants qu’elle contenait, et le chauffeur aussi, jugeaient suffisante W pour rentrer ai Paris l’a1lure d’une voiture de ville et d’un couple heureux. Les deux garçons et la fillette parlaient de nous, nous regardaient de loin en souriant, faisant même des signes, changeant brusquement leurs visages en visages d’étrangers quand les voitures nous rappro-F chaient à la distance où nous n’étions plus que des inconnus. A nouveau éloignés, ils redevenaient nos amis, nos égaux, se battaient en riant vers nous, étalaient orgueilleusement cette ’m

s