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’ PROHINADI AVIC GABBIILLI 107

mentaient : Le chemin de fer siftla du plus loin qu’il nous vit, et il y avait même, suprême attention, une femme près du chauffeur. Le chien

  • nous adopte, nous escorta jusqu’à la dernière

maison et tint à nous protéger activement contre e les chats. Les fillettes revenaient de l’école, d’un u bout du village, et les garçons, de l’autre bout, comme si l’on eût dû séparer par tout le bourg l’instituteur et l’institutrice, trop amoureux, trop familiers. Le boucher, qui songeait déjà au repos, le boulanger, qui se levait, cherchaient une conversation agréable à la fois à-ceux qui ’dorment le jour et à ceux qui dorment la nuit. Les vieux et les vieilles, désœuvrés dans cette saison qui n’a pas de restes, pas de feuilles mortes, de noix, de chanvre, attendaient seulement, pour rentrer, que leur ombre, comme le Sabine d’un sablier, eût glissé tout entière à Lleurs pieds.

L’auto partit. Un pneu creva. Comme nous étions enretard, j’aidai le chauffeur. Je lavai mes mains à Pessence. Je lavai Pessence au ruisseau. Je parfumai le ruisseau avec le flacon de Gabrielle, . Le soleil niétait plus très haut. Déjà les Français exilés en Chine ou au Japon pouvaient Papercevoir. Coifïé de nuées,