Page:Giraudoux - Provinciales.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et tous s’éparpillèrent, se hâtant, comme s’ils allaient soigner chez eux de nouveaux mourants, défilant au galop aux pieds ou à la tête, nul ne le saura jamais, du vieillard endormi… Dépêchons-nous aussi, Urbaine ; je me rappelle qu’il est, dans notre jardin, une plante qui fleurit tous les cent ans. Ensemble nous l’arroserons, ensemble nous porterons dans ses feuilles les petites bêtes rouges qui se hâtent sur les lis, — mais, la fleur, je devrai la cueillir tout seul, car ce jour-là, ma pauvre fille, tu seras morte depuis longtemps.