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à votre aise. On ne saura jamais ce qu’il y a eu entre elle et vous.

On ne saura jamais non plus par où les Câlines sortirent. L’agent voyer se retrouva seul, hébété, réveillé par un coup sec frappé à la porte. C’était Bénoche : fallait-il mettre des géraniums ou des zinias dans les massifs ?

— Mettez-y du crottin, si vous voulez, répondit l’agent voyer.

Puis il se mit à la fenêtre, et il n’eut qu’à pencher la tête pour pleurer. Le vent était si humide qu’il ne pouvait sécher ses larmes. Elles tombèrent des demi-heures entières ; et il tenait son mouchoir au-dessous d’elles ; et il pensait : — Jamais de ma vie, non jamais, je n’ai autant saigné du nez !