taches de rousseur, toutes du côté droit. On le giflait trop de l’autre.
Jean n’essaya pas de lutter. Il dit seulement :
— Jacques, viens-tu ?
Le petit duc avait déjà pris le bras de Bavouzet qui répondit :
— Jacques n’aime pas les mouchards.
Il fit semblant de ne rien entendre et reprit :
— Viens-tu, à la ménagerie ?
Le petit duc leva les yeux, penchant la tête ainsi qu’une caille quand un homme l’imite. Mais Bavouzet le prévenait déjà :
— Jacques ne va pas à la ménagerie avec les mouchards.
Les yeux de Jacques erraient maintenant de l’un à l’autre, comme ceux d’un chien qui a deux maîtres, l’un qui le bat, l’autre qui le laisse battre. Il murmura :
— Je t’attendrai ce soir, à deux heures, derrière le cirque.
On eût pu croire que Bavouzet allait répondre que Jacques n’attendait pas les mouchards derrière les cirques. Mais Jean était déjà parti, sans se retourner ; les deux sous du garde le brûlaient ; quelque chose battait en lui, qui n’était pas son cœur.