tres, ma pendule, mes meubles. C’est que je les ai fait jeter dans le fleuve. Ils y ont leur place, leur étage. Je n’ai plus l’habitude. Je les trouve instables, flottants… Mais ce soir, hélas, ils me paraîtront aussi fixes et sûrs que le sont pour moi les remous ou les courants. Je ne saurai au juste ce qu’ils veulent dire, mais je vivrai autour d’eux. Ce sera bien extraordinaire si je ne me sers pas d’eux, si je n’ai pas l’idée de m’asseoir dans le fauteuil, d’allumer le feu du Rhin aux candélabres. De me regarder dans les glaces… Parfois la pendule sonnera… Éternelle, j’écouterai l’heure… J’aurai notre chambre au fond des eaux.
Merci, Ondine.
Ainsi, séparés par l’oubli, la mort, les âges, les races, nous nous entendrons bien, nous nous serons fidèles.
Ondine !
Ils te réclament !
Ils doivent m’appeler trois fois. Je n’oublierai qu’à la troisième… Ô mon petit Hans, laisse-moi profiter de ces dernières secondes, question-