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JEAN GIRAUDOUX

nues. Vous vous souvenez de ce beau soir, Bertram !… Attendez !… Si je crie, quand vous me prendrez dans vos bras, Bertram, ce sont mes nerfs, c’est cette journée… Ne m’en veuillez pas… Il se peut très bien, d’ailleurs, que je ne crie pas…

LE ROI DES ONDINS

Décidez-vous.

ONDINE

Ou si je m’évanouis. Si je m’évanouis, vous pourrez m’embrasser comme vous voudrez, Bertram, comme vous voudrez !

LE ROI DES ONDINS

Il est temps.

BERTRAM

Ondine !

Il l’embrasse.
ONDINE, se débattant.

Hans ! Hans !

LE ROI DES ONDINS

Et voilà la preuve, juges. Pour le chevalier et pour moi, le procès est fini.

ONDINE

Quelle preuve ? (Les juges se sont levés.) Qu’as-tu ? Que crois-tu ? Que si je crie Hans, quand Bertram m’embrasse, cela prouve que je