Venez avec nous. Tu veux bien recevoir ma sœur, Hans ? Car Bertha est ma sœur. Ma sœur aînée. Levez la tête, Bertha. Vous tenez votre dignité d’Eugénie. Eugénie est reine chez nous. Noble comme Eugénie, disent les chevesnes.
Nous ne voulons plus vivre à la Cour, Bertha. Ondine a raison. Venez dès ce soir avec nous.
Pardon, Bertha. Excusez mes colères. J’oublie toujours que pour les hommes, ce qui a eu lieu ne peut plus ne pas avoir eu lieu. Comme il est difficile de vivre, chez vous, avec ces paroles qu’on n’a pourtant dites qu’une fois et qui ne peuvent se reprendre, ces gestes qui ont été faits pour toujours. Ce serait tellement plus profitable que les mots de haine des autres s’impriment sur vous en mots d’amour !… C’est ce qui arrive pour moi en tout ce qui vous concerne…
Le roi voudrait savoir si le pardon a été demandé.
Oui, à genoux.
Venez, Bertha, mon château est vaste. Vous