Page:Giraudoux - Ondine.djvu/184

Cette page n’a pas encore été corrigée
174
JEAN GIRAUDOUX

AUGUSTE

Ma fille ! Ma chère fille !

BERTHA

Vous ! Ne me touchez pas ! Vous sentez le poisson !

TOUS LES ONDINS, réprobateurs

Oh ! Oh !

EUGÉNIE

Mon enfant !… Que j’ai tant demandée à Dieu !

BERTHA

Ô Dieu, je vous demande, moi, de me faire du moins orpheline !

LE ROI

Honteuse fille ! Voici à quoi je devais ta tendresse, à mon trône. Tu n’es qu’une parvenue et qu’une ingrate. Demande pardon à tes parents et à Ondine.

BERTHA

Jamais !

LE ROI

À ton aise. Si tu ne m’obéis point, tu es éloignée de la ville et finiras ta vie dans un couvent.

BERTHA

Elle est finie…

Tous sortent, moins Ondine, Bertha et le chevalier.