que je méprisais Hans. C’était me mépriser moi-même ! J’ai dit oui.
Ils oublieront. Ils changeront d’avis.
Oh ! ne croyez pas cela. C’est tout petit dans l’univers, le milieu où l’on oublie, où l’on change d’avis, où l’on pardonne, l’humanité, vous dites… Chez nous, c’est comme chez le fauve, comme chez les feuilles du frêne, comme chez les chenilles, il n’y a ni renoncement ni pardon.
Mais quelle prise ont-ils sur lui ?
Tout ce qui est l’onde, l’eau, maintenant surveille Hans. S’il approche d’un puits, soudain le niveau monte. Si la pluie tombe, elle tombe sur lui deux fois plus dense. Il est furieux. Vous verrez, quand il passe près des jets d’eau du jardin, ils s’élèvent de courroux jusqu’au ciel.
Veux-tu mes conseils, chère petite Ondine ?
Oui, je suis une ondine.
Tu peux m’écouter, tu as quinze ans.