peux-tu courir ; dans cette fête donnée en ton honneur !
Excusez-la… Excusez-moi…
Toi, tais-toi ! Tu es déjà avec elles, avec toutes ! Tu es déjà sans le vouloir dans leur jeu…
Explique-toi, Ondine !
Ô roi, n’est-ce pas épouvantable ! Vous avez un mari pour qui vous avez tout donné au monde… Il est fort… Il est brave… Il est beau…
Je t’en conjure, Ondine…
Tais-toi. Je sais ce que je dis… Tu es bête, mais tu es beau. Et toutes elles le savent. Et toutes elles se disent : quelle chance, que tout étant si beau, il soit si bête ! Parce qu’il est beau, il sera doux d’être dans ses bras, de l’embrasser. Et ce sera facile de le séduire, parce qu’il est bête. Parce qu’il est beau, nous aurons de lui tout ce que nous n’avons pas de nos époux voûtés, de nos fiancés tremblants. Mais tout cela sera sans danger pour notre propre cœur, parce qu’il est bête !