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voitiirier qui maltraitait ses chevaux. Quelle ovation m'a faite la foule! Parfois encore je laisse entendre que l'on veut me marier. In- triguée, elle me questionne. Je choisis en pensée, parmi les jeunes filles que je con- nais, la plus riche, la plus belle, et, après avoir fait son portrait, je prétends refuser sa main. Elle insiste ponr que j'accepte : elle viendrait dîner chez nous un jour par se- maine; elle nous prêterait son argenterie les premières fois. Je m'entête à refuser. Je sou- ris avec amertume. Pour changer, je parle duel, suicide. Si elle a seulement deux amis comme moi, la vie des hommes doit lui sem- bler un combat perpétuel. Et je ne mens pas en me déguisant ainsi. Je triche à peine. Je transpose simplement, en son honneur, d'une gamme, toute ma vie.
— Pourquoi êtes-vous triste, Jacques .^*
Je ne suis pas triste. Je suis même gai à tirer les sonnettes dans la rue, mais je ne la ferai pas mentir.
— 11 paraît que je suis méchant. Tout le monde me le répète depuis une semaine. Con- solez-moi. Guérissez-moi.
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