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JEAN GIRAUDOUX

paru de nos bras, nous ne la verrons plus… À moins que ce ne soit là-bas, sur le parvis du théâtre, ces deux grandes filles dont les yeux ardents ne perdent aucun détail des dix mille visages tournés pour la première fois depuis Mai vers la lumière du Nord, et dont les oreilles perçoivent en orgue et en tonnerre chaque syllabe de l’hymne que récitent mes lèvres immobiles.


21 juin 1940.
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