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qui croyaient être, qui étaient tout cela. Rayée Jeanne d’arc. Trop tard aussi pour les fléaux de dieu… Rayée la peste !

Dans une heure la guerre sera retirée des mains des français. Désormais, la vigie française dans ses hunes veillera pour son propre compte, la sentinelle française, si elle regarde devant elle, ce sera uniquement pour n’avoir pas à regarder derrière. Dernière, des femmes filles de vainqueurs pleurent, des enfants petits-fils de vainqueurs questionnent sur tout uniforme vert olive[illisible], des vendeurs de journaux crient le dernier journal, le dernier d’un âge, autant regarder devant soi, dans le vide, et sans voir. La vue alors est pleinement satisfaite. Alors on voit exactement ce que l’on veut voir. Et si la nuit vient, c’est plus parfait encore. Que tout ce qui a été l’œil, l’oreille, le toucher de notre nation devienne soudain aveugle et sourd, c’est à cela qu’il faut s’habituer. Des projecteurs sans faisceau, des lunettes obturées, des tambours de repérage durs comme la pierre, voilà ce qui désormais alertera et assurera sa marche. Le rayonnement, l’écho, elle peut en faire son deuil, j’ai une patrie aveugle et sourde, qui me suit en tâtonnant,