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l’heure où les bonnes épouses reçoivent dans leurs bras moites leur petit ami, pantelant de gloire et de peur ?
Jupiter. — Tes bras sont vides, et plus frais que la lune.
Alcmène. — Je lui ai donné le temps de fuir, par notre bavardage. Il est présentement sur la route de Thèbes, maugréant et jurant, car il a pris sa tunique déroulée dans ses jambes nues.
Jupiter. — Ouvre à ton époux…
Alcmène. — Alors tu penses entrer ainsi, parce que tu es mon époux ? As-tu des cadeaux ? As-tu des bijoux ?
Jupiter. — Tu te vendrais, pour des bijoux ?
Alcmène. — À mon mari ? Avec délices ! Mais tu n’en as pas !
Jupiter. — Je vois qu’il faut que je reparte.