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JUPITER. — Relève-toi, Alcmène. Il est temps que tu reçoives ta récompense. Depuis ce matin, j’admire ton courage et ton obstination, et comme tu ourdis tes ruses avec loyauté, et comme tu es sincère dans tes mensonges. Tu m’as attendri, et si tu trouves un moyen de justifier ton refus devant les Thébains, je ne t’impose pas cette nuit ma présence.

ALCMÈNE. — Pourquoi en parler aux Thébains ? Que le monde entier me croie votre maîtresse, vous pensez bien que je l’accepte, et qu’Amphitryon l’acceptera ! Cela nous fera des envieux, mais il nous sera agréable de souffrir pour vous.

JUPITER. — Viens dans mes bras, Alcmène, et dis-moi adieu.

ALCMÈNE. — Dans les bras d’un ami, ô Jupiter, j’y cours !

LA VOIX CÉLESTE. — Adieux d’Alcmène et de son amant Jupiter.