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AMPHITRYON. — Seigneur !…

MERCURE. — Il vient vous offrir lui-même sa femme, sans aucun doute. Ne l’avez-vous pas vu du haut du ciel la préparer, l’embrasser, lui donner, tourné vers vous, par des caresses, cette excitation et cet apprêt qui porteront à sa réussite suprême votre nuit… Merci, Prince.

AMPHITRYON. — Mercure se trompe, Seigneur.

JUPITER. — Ah ! Mercure se trompe ? Tu ne sembles pas, en effet, convaincu de la nécessité que cette nuit je m’étende près de ta femme, et remplisse ta mission. Moi, je le suis.

AMPHITRYON. — Moi, Seigneur, non !

MERCURE. — L’heure n’est plus aux discours, Jupiter, le soleil se couche.

JUPITER. — Son coucher ne regarde que lui seul.

MERCURE. — Si les dieux se mettent