fort, et que ce soit le seul astre qui ait l’odeur d’un fauve.
JUPITER. — Regarde le rideau ! Regarde vite !
MERCURE. — Je vois. C’est son ombre.
JUPITER. — Non. Pas encore. C’est d’elle ce que ce tissu peut prendre de plus irréel, de plus impalpable. C’est l’ombre de son ombre !
MERCURE. — Tiens, la silhouette se coupe en deux ! C’était deux personnes enlacées ! Ce n’était pas du fils de Jupiter que cette ombre était grosse, mais simplement de son mari ! Car c’est lui, du moins je l’espère pour vous, ce géant qui s’approche et qui l’embrasse encore !
JUPITER. — Oui, c’est Amphitryon, son seul amour.
MERCURE. — Je comprends pourquoi vous renoncez à votre vue divine, Jupiter. Voir l’ombre du mari accoler l’ombre de sa femme est évidemment moins