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ce doux intervalle, cette porte de tendresse, que les enfants, les chats, les oiseaux, aiment trouver entre deux vrais époux.

Bruit de la foule et musique.

AMPHITRYON. — Voilà que les prêtres donnent leur signal. Il ne doit plus être loin… Nous disons-nous adieu devant lui, ou maintenant, Alcmène ? Il faut tout prévoir !

LA VOIX CÉLESTE, annonçantAdieux d’Alcmène et d’Amphitryon !

AMPHITRYON. — Tu as entendu ?

ALCMÈNE. — J’ai entendu.

LA VOIX, répétantAdieux d’Alcmène et d’Amphitryon !

AMPHITRYON. — Tu n’as pas peur ?

ALCMÈNE. — Ô chéri, n’as-tu pas quelquefois, aux heures où la vie s’élargit, senti en toi une voix inconnue donner comme un titre à ces instants ?