Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/167

Cette page n’a pas encore été corrigée

jugulaire… Chère Alcmène, pourquoi frémis-tu ainsi en me touchant ? Tu sembles une fiancée et non une femme. Qui t’a donné vis-à-vis de ton époux cette retenue toute neuve ? Voilà qu’à moi aussi tu deviens une inconnue. Et tout ce que je vais découvrir aujourd’hui sera nouveau pour moi…

ALCMÈNE. — J’en ai la certitude…

AMPHITRYON. — Ne souhaites-tu pas un cadeau, n’as-tu pas un vœu à faire ?

ALCMÈNE. — Je voudrais, avant de pénétrer dans cette chambre, que tu effleures de tes lèvres mes cheveux.

AMPHITRYON, la prenant dans ses bras et l’embrassant dans le cou — Voilà !

ALCMÈNE. — Que fais-tu ? Embrasse-moi de loin, sur les cheveux, te dis-je.

AMPHITRYON, l’