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qui grossit sous mes yeux ?
AMPHITRYON. — À baiser tes lèvres.
ALCMÈNE. — Pourquoi mes lèvres ? Jamais tu ne me parlais autrefois de mes lèvres ?
AMPHITRYON. — À mordre ta nuque.
ALCMÈNE. — Tu deviens fou ? Jamais tu n’avais eu l’audace jusqu’ici d’appeler par leur nom un seul de mes traits !
AMPHITRYON. — Je me le suis reproché cette nuit, et je vais te les nommer tous. J’ai eu soudain cette idée, faisant l’appel de mon armée, et toutes devront aujourd’hui répondre à mon dénombrement, paupières, gorge, et nuque, et dents. Tes lèvres !
ALCMÈNE. — Voici toujours ma main.
AMPHITRYON. — Qu’as-tu ? Je t’ai piquée ? C’était désagréable ?