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DÉJÀ L’ON VOIT…



Puis les femmes…

D’abord les aïeules, les seules que la guerre n’étonne ou n’agite point, car elles l’ont vue. Elles n’ont eu qu’à rendre journalière leur réunion décennale des infirmières de la Sécession, et les voilà prêtes. Elles disent adieu aux écoliers comme s’ils allaient partir aussitôt, car, en 1862, sept cent mille soldats nordistes avaient moins de dix-sept ans, et leur seul tourment est de ne pas connaître la largeur de chaque couleur du drapeau français, dont elles