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gestes en les amplifiant, car l’autre avait des menottes. Parfois, profitant d’un énorme incendie qui nous avait attirés, un membre du Club nous rejoignait, nous invitait pour le dimanche, cachant sa rougeur sous d’immenses reflets pourpres, s’enfuyait sans attendre la réponse, renonçant pour ce soir-là, dans sa joie, à la joie peut-être de sauver des enfants ; — et de tout ce que d’autres appellent cataclysme, tremblement de terre, de l’inondation, de la tornade, un Américain timide eût tiré parti pour nous joindre. Nous rentrions au Club ; nous traversions sans hâte les salles où veillaient, avec des yeux semblables, les têtes innombrables des tigres, des antilopes, des buffles tués par Roosevelt ou morts chez Barnum. Un lion dormait. Je caressais comme chaque soir la barbe du bouquetin. L’Irlandais de l’ascenseur, impitoyable, pour nous souhaiter à loisir bonne nuit, arrêtait et pérorait entre deux étages. Dans ma chambre les fleurs envoyées par mon chauffeur King s’étaient écloses, œillets qu’ils étaient, sous la pensée de mon chauffeur fidèle. Sur chaque objet, un visiteur anonyme avait installé pendant mon absence un petit pavillon de nation alliée, — « d’une des nations justes et impartiales », comme il me l’expliquait sur une carte ; je ne pouvais désormais, le drapeau de