ÉGISTHE. – Je m’en réjouis. Salut, reine !
LE PRÉSIDENT. – Et moi aussi, Égisthe !
ÉGISTHE. – Parfait, président. J’ai justement besoin de tes services.
LE PRÉSIDENT. – En plus il nous insulte !
ÉGISTHE. – Qu’avez-vous, tous et toutes, à me regarder ainsi ?
LE MENDIANT. – Elles ont que la reine attend un parjure, Électre un impie, Agathe un infidèle. Lui est plus modeste, il attend celui qui caresse sa femme… On vous attend, quoi ! Et ce n’est pas vous qui venez !
ÉGISTHE. – Ils n’ont vraiment pas de chance, n’est-ce pas, mendiant ?
LE MENDIANT. – Non, ils n’ont pas de chance. Attendre tant de vauriens, et voir entrer un roi ! Pour les autres, cela m’est égal. Mais pour cette petite Électre, cela va compliquer les choses.
ÉGISTHE. – Crois-tu ? Je crois que non.