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nelle ! Puisque au milieu de la nuit, des haines, des menaces, s’est ouvert une minute ce guichet qui permet à la mère et au fils de s’entrevoir tels qu’ils ne sont pas, profitez-en, et refermez-le. La minute est écoulée.
CLYTEMNESTRE. – Pourquoi si vite. Qui te dit qu’une minute d’amour maternel suffise à Oreste ?
ÉLECTRE. – Tout me dit que toi tu n’as pas droit, dans ta vie, à plus d’une minute d’amour filial. Tu l’as eue. Et comble… Quelle comédie joues-tu ! Va-t’en…
CLYTEMNESTRE. – Très bien. Adieu.
UNE PETITE EUMÉNIDE, apparaissant derrière les colonnes. – Adieu, vérité de mon fils.
ORESTE. – Adieu.
SECONDE PETITE EUMÉNIDE. – Adieu, mirage de ma mère.
ÉLECTRE. – Vous pouvez vous dire au revoir. Vous vous reverrez.