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Chasseurs vêtus d’or noir et de flammes avides,
Nuit et jour à l’affût dans les halliers païens,
Qui sur le doux gibier des prunelles candides
Déchaîniez vos mauvais regards, comme des chiens,

Pauvres yeux orgueilleux, que fleurissaient les roses,
Où les soleils couchants agonisaient plus beaux,
Vous vous êtes brûlés à la splendeur des choses
Et vous avez mûri vos suprêmes flambeaux.

L’ombre s’amasse en vous, sournoise et vengeresse,
Et du luxe aveuglant de vos plaisirs royaux
Il restera ces vers, témoins de votre ivresse,
Et vous vous survivrez dans ces derniers joyaux.