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Ils errent, deux à deux, suivis du nain perfide
Qui leur offre un miroir et des bijoux pervers ;
Et leurs yeux aimantés dans le miroir limpide
Se caressent aux yeux de ces joyaux pervers.

Ils s’étendent, très las, parés, dans la nuit blême,
Entrelaçant aux lys leurs mains de royauté,
Composant avec art le sourire suprême
Dont dépend leur bizarre et vaine royauté,

Et sous les lierres noirs, frêles têtes charmantes,
Écoutent vaguement dans leurs cheveux siffler,
Dans leurs cheveux épars sur le lin de leurs mantes,
Les douces langues d’or des vipères siffler.