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BONHEUR CRUEL

Chère âme, ton baiser m’afflige quelquefois
Jusqu’aux pleurs, et l’ivresse ineffable, l’ivresse
Qui s’exhale du vin puissant de ta caresse,
Du silence de ton regard et de ta voix,

M’accable d’une angoisse immense, et ni ta bouche
Si maternelle à la souffrance, ni tes mains
Paresseuses qui font neiger de blancs jasmins
Sur le lion blessé de mon orgueil farouche,