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Et taciturnes sous la neige des malines,
Marchent dans un brouillard de lentes mousselines,
Et qui, sur l’argent rose et lilas du pavé,
Effeuillent le sommeil des lys et des avé,
Et ne s’avisent point, ces enfants et ces vierges,
Que derrière eux, soufflant sur les âmes des cierges,
Parodiant le culte avec des airs sournois,
Un petit singe au poil frisé, croqueur de noix,
Par gageure affublé de l’étole et de l’aube,
Soulève à gestes fins le luxe de leur robe.