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LES PRINCESSES

A Mme Rose Caron.

Les princesses, de sang et de gloire vêtues,
Lasses des glaives d’or et des pâles joyaux,
Ont pour l’éternité fermé leurs yeux royaux
Et leurs étranges voix à jamais se sont tues.

Elles dorment là-bas, dans un palais vermeil,
Tenant entre leurs doigts des lys de pierreries
Dont les ardents reflets et les flammes fleuries
Évoquent dans leur rêve un jardin de soleil.